Neurosciences et formation

Nous verrons que la plupart des neuromythes sont nés d'interprétations erronées ou d'extrapolations injustifiées de faits scientifiquement établis. A titre d'exemple, ce n'est pas parce qu'un environnement appauvri en stimuli ralentit l'apprentissage chez le rat qu'un environnement hyperstimulant sera automatiquement favorable à l'enfant. (p.20)

Si vous êtes intéressés à ce que les neurosciences peuvent apporter à la formation, ce petit ouvrage de synthèse vous apportera beaucoup, entre autres sur l'attention, la mémorisation, la place des émotions et de la motivation dans l'apprentissage. Comme écrivent les auteurs, en conclusion :

L'apport scientifique le plus récent contribue à confirmer un certain nombre de théories de visionnaires de l'éducation et de la psychologie (Jean Piaget, Howard Gardner...). Il apporte aussi de nouveaux éclairages sur des débats anciens. Il remet sérieusement en question certaines pratiques conventionnelles. (p. 173)

L'ouvrage relativise, contextualise, voire tord le coup à une dizaine de neuromythes tels que :

  • Nous n'utilisons que 10% de notre cerveau
  • Nous sommes cerveau gauche ou cerveau droit
  • Ecouter Mozart rend intelligent
  • Le cerveau des femmes/des jeunes est multitâches.
  • ...


Personnellement, j'ai pu, à sa lecture, tisser des ponts très nombreux avec ce que j'ai appris en pédagogie au cours de ces trentes dernières années.